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Maitland, un cadre supérieur de la City, rentre (trop) vite chez lui. À la sortie d'un tunnel, il rate un virage et s'écrase dans un triangle en friche entre trois bretelles d'accès. Quasiment invisible depuis la route, blessé, Maitland ne parviendra à trouver aucun automobiliste pour s'arrêter et le secourir. L'île de béton est le récit de ce naufrage où la voiture et les infrastructures nécessaires à son utilisation sont montrées comme déshumanisante à l'extrême.

La couverture que je vous propose en illustration est un dessin de mon père, (il a aussi illustré Crash dans la même collection), ce qui fait que je porte à ce livre (c'est cette édition que je possède) un attachement tout particulier.

Frank Herbert a poussé très loin, dans son cycle de Dune, le sens détail. Son univers fourmille de précisions quant à l'écosystème de la planète Arrakis (Dune) et les relations entre les vers, le sable, l'épice... Les Fremen, chassés dans le désert, ont appris à vivre dans cette sécheresse perpétuelle.

La compréhension de Herbert de l'importance des relations entre éléments d'un écosystème allait visiblement beaucoup plus loin que les besoins de son roman, si l'on en croit ce qu'il fait dire à Pardot Kynes, le "premier planétologiste" d'Arrakis, au service de l'Empire et de la maison des Harkonnen, ennemi des Atréides.

Appendice I

Écologie de Dune

Au-delà d'un point critique dans un espace fini, la liberté décroit comme s’accroît le nombre. Cela est aussi vrai des humains dans l'espace fini d'un écosystème planétaire que des molécules d'un gaz dans un flacon scellé. La question qui se pose pour les humains n'est pas de savoir combien d'entre eux survivront dans le système mais quel sera le genre d'existence de ceux qui survivront.

Pardot Kynes
Premier Planétologiste d'Arrakis

Dune. Le messie de Dune, éd. France Loisirs, 1999, page 710

Alors qu'un four a explosé à Marcoule et que Fukushima continue de répandre sa mort invisible, extrait d'une nouvelle de 1940 retravaillée en 1964.