Il y a des souvenirs anodins qui restent gravés dans la mémoire et se rappellent à vous au gré des circonstances, des événements. Allez savoir pourquoi ils vous ont plus marqué que d'autres peut-être plus importants. Ça fait longtemps que j'ai envie de conter une anecdote que l'on pourrait intituler (envolée de violons et tremblements de cuivre...)
Hier soir, jeudi 3 décembre (elle était prévue le lundi 16 novembre et avait été reportée), le rectorat de Paris avait invité les volontaires de la "réserve citoyenne" de l'Éducation nationale. Inscrit depuis février ou mars, j'avais hâte de rencontrer les organisateurs de cette initiative née des attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.
Depuis 10 mois je suis salarié à Melun, en Seine-et-Marne. J'effectue donc un trajet quotidien vers la capitale briarde depuis Paris. Après une tentative d'intermodalité bus et train, je me suis fait offrir un vélo à noël. Un petit B'Fold de Décathlon pour pouvoir le plier. Ses roues sont petites mais il est léger et facile à transporter dans les escaliers.
Ces dix mois de vélotaf m'ont enseigné quelques bricoles que je souhaitais partager.
Mon amour pour les blockbusters et George Clooney a poussé mes pas vers une salle de cinéma pour y regarde A la poursuite de demain, ou Tomorrowland en VO. Je ne veux pas m'attarder sur les qualités ou non du film sur un aspect artistique, mais plutôt critiquer le fonds imaginaire convoqué ici, complètement à la masse et avec lequel je suis en profond désaccord.
Vous en avez marre d'attendre le prochain tome du Trône de fer, The Winds of Winter ? George RR Martin vous fait languir à écrire un livre quand Guillaume Musso en dicte cinq ? J'ai un palliatif à vous proposer : Le Cycle de Lyonesse, de Jack Vance, l'un des inspirateurs revendiqués de l'inventeur de Westeros.
Vous avez un bas-de-laine ? Des économies ? Un PEL qui ne vous sert à rien tant la perspective d'un achat prochain à Paris vous fait rire nerveusement ? Suivez-moi, je vous dis quoi faire de votre argent pour qu'il serve vraiment à quelque chose. Après, il ne s'agit là que de mon avis et mon expérience, mais il se trouve que c'est la semaine de la finance solidaire du 9 au 16 novembre 2012 c'était donc l'occasion rêvée d'en parler.
Dans une bibliothèque de maison de campagne, de vieux livres pourrissent, jaunissent et prennent la poussière. L'un d'eux retient un jour mon attention : des traits bleus et rouges sur une tranche qui fut peut-être blanche autrefois. Son titre : France on ten words a day, la France en dix mots par jour. Titre complet (on faisait long à l'époque) :
France on ten words a day: "better than asking the concierge"; perfect but telegraphic French for the ten-day visitor who wants the expressions, gestures and customs of the ten-year resident
Édité en 1927, il s'adresse aux riches Américains (et Américaines !) en visite en France. Les leçons commencent dans le paquebot transatlantique, jusqu'aux balades autour de Paris, en passant par la capitale, les dîners en ville, le savoir-vivre et le shopping (une liste de magasins et d'achats incontournables est fournie). Un appendice fait office de guide minimaliste.
Plutôt qu'une fiche de lecture fastidieuse et incomplète, j'ai préféré ouvrir un Tumblr qui donnera régulièrement des extraits du livre, drôles ou non, parfois des illustrations de Peter Arno.
Une façon de découvrir à la fois une certaine France et une certaine langue française (notamment au niveau des expressions) et le regard américain porté dessus. Finalement, ce livre est un peu l’ancêtre de la vidéo "How to fake French" ci-dessous.
En cas de question, faites comme le recommande l'auteur à chaque fin de chapitre : "ask the concierge!"