Aujourd'hui, après un week-end marqué par deux mobilisations écologistes plutôt réussies, l'une à Notre-Dame-des-Landes avec au moins 15 000 manifestants et l'autre à Barjac contre les gaz de schistes avec là aussi au moins 10 000 manifestants, un week-end aussi marqué par la remise d'un César du meilleur documentaire à Demain, qui présente des solutions pour sortir des crises écologiques et économiques qui s'éternisent et a déjà été vu par plus de 600 000 spectateurs...
Aujourd'hui donc, Ségolène Royal a annoncé que les centrales nucléaires pourraient être prolongées de 10 ans.
Aujourd'hui, j'ai repensé aux trois écologistes, dont notre ex secrétaire nationale, qui ont rejoint ce gouvernement. L'un des arguments pour justifier cette entrée à même pas un an et demi de la fin du mandat était de disposer de leviers de pouvoirs, la nécessité d'être là où ça se passe pour avoir de l'influence. Je constate que c'est un peu raté.
Aujourd'hui, ce qui m'attriste le plus voire me met carrément en colère, c'est que même si ces personnes, aujourd'hui ministre ou secrétaires d'État à quelque chose, ne sont plus chez EELV, ce détail passe au-dessus de la tête de la majorité des Français. À raison. Ce que l'on retient, c'est que trois écologistes, issus d'un parti qui se prétend écologiste, sont là au mieux pour la déco, au pire pour la carriérisme personnel.
Aujourd'hui, ce que l'on va retenir c'est que le parti écologiste français ne sert qu'à obtenir un strapontin et aucune avancée concrète ni réelle au plus haut niveau de l'État. Je ne parle pas de virgules dans des amendements ou une augmentation de 3 points sur une norme, je parle de structure, de "super structure". Dix ans de plus pour des centrales dangereuses, un aéroport prêt à être abandonné pour faire venir Nicolas Hulot mais soudain de nouveau indispensable avec une autre personne au même poste.
Aujourd'hui, pour la plupart des Français, le parti écologiste ne sert à rien.
Aujourd'hui, après presque 16 ans de militantisme au sein de ce même parti, je suis bien en mal d'argumenter l'inverse.